Dubly est Charlie, la liberté d’expression, un pilier pour notre démocratie
Le 11 janvier dernier, en réponse à l’attentat perpétré contre la rédaction de Charlie Hebdo, la France descendait dans la rue pour défendre la liberté d’expression. Principe à valeur constitutionnelle, cette liberté est aujourd’hui garantie par plusieurs textes fondamentaux. « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement » énonce l'article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme.
Pour autant, la liberté d’expression n’est ni totale, ni absolue. Elle se heurte aux limites que le législateur est en droit d’imposer afin d’assurer le respect à l’ordre public. L'injure, la diffamation, la calomnie, l'incitation à la discrimination, à la haine et à la violence, aux délits et aux crimes constituent les premières restrictions apportées par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Cette liste, loin d’être exhaustive, est complétée par d’autres textes comme en témoigne, par exemple, la loi du 13 novembre 2014 renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme. Il n’en demeure pas moins vrai que le droit d’expression est un véritable droit : s’il est possible de réprimer les abus constatés, on ne peut, par principe, interdire une expression avant qu'elle ait eu lieu.